Maison noble de l'Ormois en Montoir
La terre de l’Ormois ou de Lormerais (Lormeray), en l’isle du Clos, appartenait en 1426 et 1453 au Sieur Jean de la Brégerie, également seigneur de la Jallais en Donges. Les deux seigneuries sont détenues vers 1470 (par vente ou succession) par Jehan Meschinot, seigneur de Martigné en Donges. La fille et héritière de ce dernier, Marie Meschinot épouse Guillaume de la Lande, seigneur de la cour de Boué, et Procureur Général du Duché de Bretagne, assassiné à Donges en 1489 parce qu’il s’opposait à l’Union de la Bretagne à la France. Le commanditaire de l’assassinat aurait été Le vicomte de Donges, Jean IV de Rieux.
Les biens de Jehan Meschinot sont ensuite partagés entre les enfants de Marie Meschinot et Guillaume de la Lande :
Jehanne de la Lande hérite de la Jallais en Donges, elle épouse Pierre Vinet.
Jehan de la Lande hérite de Martigné.
Jacques de la Lande hérite de l’Ormois
D’après l’aveu fait a Roi par la vicomtesse de Donges, Suzanne de Bourbon, en 1534, l’Ormois, paroisse de Montoir, est le fief noble dont le possesseur est tenu aux devoirs d’ «hommage et rachat» envers son suzerain le Vicomte de Donges.
A cette époque, le seigneur de l’Ormois est Jacques de la Lande, époux de Marguerite de la Ryaie, Dame de Blanche en Donges (face à Tréveneux). Le 7 avril 1545, « Damoiselle Marguerite de la Ryaie, Dame de Blanche », est la marraine au baptême, à Donges, de Marguerite Gillet, fille de Gilles Gillet er de Françoise Alletz.
Les de la Lande sont une famille très présente dans la région aux XVième et XVIième siècles.
Seigneurs de la Cour-de-Bouée, et de la Haye-Mahéas en Saint Etienne de Montluc, ils deviennent également seigneurs de Martigné et de la Jallais en Donges (par mariage avec l’héritière des Meschinot à la fin du XVième siècle).
Jacques de le Lande, de l’Ormois en Montoir, appartient à cette famille qui porte pour blason : «d’azur à quinte feuilles d’argent».
Après lui, on connait comme seigneurs de l’Ormois :
1573 : Jacques de la Lande, deuxième du nom, « Escuyer », seigneur de Blanche en Donges, époux de Françoise Coterel (issue sans doute des Coterel de Montoir, seigneurs de Trégonneau et du Bois Joubert).
1610 : René de la Lande, seigneur de Blanche en Donges. En 1604, il épouse Suzanne Cheminard, à Nantes, dans la chapelle de Cheviré. René de la Lande meurt à Donges en octobre 1615. Sa veuve, Suzanne Cheminard, lui survit pendant 37 ans, elle meurt fin janvier1652, et elle est enterrée dans l’église de Donges. Il semble que par la suite, l’Ormois et Blanche n’appartiennent plus à la même famille.
En 1631, Artus Bourdeil, Sieur de la Maillardière (sans doute le domaine du même nom, se trouvant sur la commune des Sorinières) est devenu seigneur de Blanche par son mariage avec Françoise de la Lande (décédée en 1664), fille et héritière des précédents. Mais il ne porte plus le titre de seigneur de l’Ormois.
A la fin du XVIIième siècle, le titre de seigneur de l’Ormois est porté par François de Besné, IIème du Nom, (1664-1711), seigneur de la Haye-de-Besné et de Redureau en Donges.
Le domaine noble de l’Ormois est donc passé par mariage, vente ou héritage à la famille de Besné.
En 1714, l’aveu de Martigné ( parlement de Bretagne): « Toutes les pièces de terre, maisons et métairies de l’Ormois, appartenant à Escuyer François de Besné, propiètaire de la dite maison de l’Ormois ».
Il est à noter que Suzanne Bourdeil (fille d’Artus Bourdeil, et donc petite-fille de René de la Lande de l’Ormois) avait épousé Raoul de Besné (1627 † 1676), seigneur de Mareil. C’est justement leur fils François de Besné qui portera de nouveau le titre de seigneur de l’Ormois.
Selon toute vraisemblance, l’Ormois est demeuré dans la famille de Besné, seigneurs de la Haye-de-Besné et de Redureau au XVIIIème siècle, à savoir :
- François de Besné, IIIème du Nom, fils des précédents (1692 † 1736), époux de Rose de Bino, de la Laubrie en Donges ;
- François de Besné, IVème du Nom, fils aîné des précédents (1713 † 1780), époux de Bonne Rincée de la Héronnière ;
- Pierre de Besné, fils aîné des précédents, fils aîné des précédents (1742 † 1822), époux de Marie-Joséphine Chapotain.
Après 1822, Joseph Baltide Huart de Chateauneuf a acquis le domaine.
Né le 30 juin 1774 à la Rochebernard, il était le fils de Joseph Huart de Chateauneuf, capitaine de navire et de Marie Anne Aimée Maillard. Il a épousé, au Croisic le 9 novembre 1803, Gabrielle Emmanuelle Rado ( 1783-1810). Il a eu trois enfants : Aimée Jeanne Emmanuelle, Marie Joseph et Mélanie.
Il était négociant-rentier. En février 1855, il figure parmi les 30 plus gros contribuables de Montoir.
Il est décédé au Château de L’Ormois à Montoir le 20 avril 1857 à l’âge de 82 ans.
Joseph Huart a été propriétaire avec Antoine Castaing, d’une goélette construite en 1753, à Louisbourg, forteresse Française sur l’Île de Cap Breton, province de Nouvelle Écosse au Canada. Il a fait partie des navires reliant La Rochelle au Québec en 1753. (N° 2898 NNCC 171)
D’après les écrits de François Chéneau, historien de la Vicomté de Donges
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